Florian S.

http://etmonculcestdupolar.weebly.com/

Conseillé par (Libraire)
11 mai 2015

"Bodies... I'm not an animal !"

Au commencement, les Hommes créèrent la téléréalité. La téléréalité était rentable et vide, mais comme elle n’était pas assez rentable, une société de production américaine décida de créer J2.

J2 est un programme sans précédent dans l’histoire de l’humanité. En accord avec l’Eglise catholique, les producteurs ont récupéré de l’ADN de Jésus sur le Saint Suaire et l’ont cloné, porté par une mère choisie pour incarner la nouvelle Marie, mise sous la protection d’un ancien terroriste de l’IRA recruté pour sa foi inébranlable. Naissance, apprentissage, adolescence, le clone de Jésus baptisé Chris est partout sur les écrans, biberonné à la Bible et au créationnisme, parfois l’auteur involontaire de miracles montés par la société de production quand le programme a besoin de rebondissements. Mais quand sa mère, lassée de voir son fils utilisé comme un pantin générant des profits colossaux, se fait tuer par la production elle-même, Chris ne peut plus le supporter. C’est décidé, il fuguera et deviendra le chanteur du dernier groupe de Punk influent : les Flak Jackets.

Punk Rock Jesus pourrait être vu comme une simple bande dessinée iconoclaste, sauf que c’est tout le contraire. Sean Murphy livre une histoire poignante sur la liberté d’être, la liberté tout court, et crie tout du long que nous ne sommes ni des animaux, ni des esclaves profitables. Tandis que les dérives de la téléréalité sont au premier plan, les histoires de rédemptions sont légion chez les différents personnages qui ont tous quelque chose à se reprocher. Et surtout, malgré le chemin diamétralement opposé de Chris par rapport à Jésus, l’auteur parvient à imposer un parallèle diablement intelligent, comme un même destin qui se joue coûte que coûte. Quant au dessin… un chef d’œuvre de la sorte ne peut se résumer.

1

Futuropolis

19,00
Conseillé par (Libraire)
11 mai 2015

God bless America

Il nous avait surpris l’année dernière avec la publication de « La Grande Guerre : Le premier jour de la bataille de la Somme », sa fresque remarquable de sept mètres de long dont les parisiens ont pu admirer un agrandissement dans un des couloirs de la station Montparnasse-Bienvenüe. L’immense Joe Sacco revient ici à ce qui a fait son mythe, c’est-à-dire la caricature et la satire acide. Bumf, c’est tout simplement le résumé décapant de cinquante ans de l’histoire politique et sociale des Etats-Unis, depuis la première Guerre Mondiale jusqu’à Obama. Mais attention ! Les amateurs d’Histoire ne s’y retrouveront pas au milieu de ce capharnaüm délirant mettant en scène un Richard Nixon réincarné en Obama et guidé par une dinde cynique membre d’une société secrète omnisciente. Tout passe sous le rouleau compresseur de Sacco : la CIA, la Maison Blanche, la Guerre, la religion, les dérives en tout genre, et rien ne l’arrête pour notre plus grand bonheur. Il se fend même d’une parodie des codes de l’imaginaire américain comme celui du retour de guerre, exemple parmi une longue série d’autres qui tiennent du gag permanent.

A ne lire qu’avec une solide armure forgée de second degré !

Conseillé par (Libraire)
11 mai 2015

Absurde et délicieux

Canardo, le célèbre détective privé mou et désabusé est de retour ! Cette fois-ci, le canard à l’imperméable devra résoudre une énigme pour le moins particulière en aidant une jeune étrangère devenue serveuse à retrouver la mémoire. Au fil de l’enquête, Canardo se prend à croire que cette histoire serait liée à la toute nouvelle vague d’immigration belge vers le duché de Belgambourg, qui amène de jeunes et jolies wallonnes à alimenter le réseau de prostitution local… quand celles-ci ont survécu au trajet en bateau. La jeune victime serait-elle l’une des leurs ? Pourquoi l’ancien commissaire Garenni a été subitement bombardé chef de la police du lac ? Qui sont les personnages mystérieux que Canardo observe discrètement ? Autant de questions que le privé devra se poser pour mener à bien sa mission.

Plus qu’un hymne au genre noir imitant les ambiances à la Dashiell Hammett, Canardo est surtout une parodie d’enquête classique décapante. On se plait à suivre Canardo dans son enquête tout en lenteur et en ridicule, bien qu’inspirée de la situation politique grave de certains pays européens. On aime l’ambiance, on aime le ton, on aime surtout le personnage en lui-même qui pourrait presque être doublé par Peter Falk dans ses grands jours.

Du très bon Maigret… de canard !

Tome 1

1

Ankama

7,95
Conseillé par (Libraire)
11 mai 2015

Go, Verne, go !

Imaginez. Tout ce que vous écrivez sur du papier prend vie, absolument tout, le meilleur comme le pire. Pour éviter que ce pouvoir ne tombe entre de mauvaises mains, le papier a disparu de la surface de la Terre, ainsi que sa recette et rien n’en reste.
A Londres, au milieu du XIXème siècle, la vie est tranquille jusqu’au jour où un malfaiteur parvient mystérieusement à fabriquer du papier et s’en sert pour semer la panique. Son imagination est sans limite et ses intentions des plus mauvaises. Démunie, la police n’a plus qu’une seule chose à faire : exhumer les dernières réserves de papier et les confier aux deux plus grands écrivains de l’époque, Arthur Conan Doyle et Jules Verne, qui auront la lourde tâche de stopper l’individu.

Le pari d’un steampunk anglais réalisé par deux français, Rémi Guérin et Guillaume Lapeyre, était risqué. Cependant, tous les ingrédients sont là pour faire de City Hall une série bigrement addictive et qui rend toutes ses lettres de noblesse à la création littéraire et au pouvoir de l’imagination. Ce duo d’auteurs à l’image de leurs personnages phares (Verne l’inventeur et Doyle le fin limier) est d’une efficacité redoutable doublé d’un comique bien amené. On adore, tout simplement.

Conseillé par (Libraire)
11 mai 2015

Un classique indémodable

Nouvel élève fraîchement installé en ville, Yoh est un garçon mystérieux qui ne semble pas vraiment intéressé par de nouveaux amis et qui a pour habitude de méditer dans les cimetières. La raison est simple, Yoh est un shaman et fait le lien entre le monde des morts et celui des vivants. Il peut non seulement voir les défunts mais aussi les invoquer, comme Amidamaru, fantôme d’un samouraï décédé depuis des siècles, au service de Yoh depuis que celui-ci l’a libéré.

Yoh n’est pas le seul à avoir ce don, loin de là. D’ailleurs, il existe un titre pour distinguer le meilleur d’entre eux : le Shaman King. Une compétition mondiale est organisée tous les cinq cent ans et Yoh compte bien être le suivant.

Découvrez ou redécouvrez un classique indémodable du manga d’aventure ! Plus que jamais, la morale et l’honneur sont les seuls à pouvoir l’emporter sur le vice et la trahison. Yoh, à la fois plein de sagesse et de confiance est le genre de camarade que tout le monde voudrait avoir et suivre dans ses aventures à couper le souffle. En un mot, c’est génial.