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    28 janvier 2017

    A Stockholm, le corps martyrisé, momifié et émasculé d'un jeune garçon est retrouvé dans un fourré près d'une station de métro. Visiblement d'origine étrangère, il est difficilement identifiable et ne semble pas avoir été signalé comme disparu. Pour l'inspectrice Jeanette Kihlberg, l'affaire est une impasse. Elle a beau chercher dans tous les sens, aucune piste sérieuse ne s'offre à elle. D'autres cadavres sont découverts, toujours de jeunes garçons, toujours des étrangers. Jeanette s'investit à fond et sa vie familiale en pâtit, son fils et son mari lui reprochant ses absences répétées. En se penchant sur le cas d'un père incestueux et pédophile, la policière entre en contact avec Sofia Zetterlund, la psychothérapeute qui l'a évalué. D'abord réticente, la jeune femme finit par accepter de coopérer avec la police, bien qu'elle soit très occupée avec deux cas très sérieux de personnalités multiples, Samuel Baï, un ex enfant-soldat du Sierra Leone et Victoria Bergman, une jeune femme très perturbée qui a subi les assauts de son père durant toute son enfance.

    Torture, pédophilie, meurtres, inceste, enfants soldats, viols, folie...les auteurs n'y sont pas allés de main morte pour concocter cette histoire sombre, voire glauque qui explore la psychologie humaine et les profondeurs du mal. C'est d'ailleurs cette dimension psychologique qui fait l'originalité et l'intérêt de ce polar par ailleurs classique avec ses morts en série et sa policière qui tente en vain de concilier travail et vie privée.
    Quoi qu'il en soit, cet univers torturé est une bonne surprise, au suspens bien mené et, si du côté des forces de l'ordre on reste dans le prévisible, la personnalité ambiguë de la psychologue intrigue et interroge.
    Le livre se termine dans la tension et l'obligation de lire la suite dans les plus brefs délais.


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    20 avril 2015

    policier, Suède

    A force de lire des billets dithyrambique sur cette série, je me devais de me lancer dans la lecture de la trilogie.

    Ca se lit bien, le rythme est soutenu sans être trop rapide. Les personnages sont fouillés et les rebondissements de l’enquête intéressants.

    Quelque chose me dit que, dans ce premier opus, les auteurs n’ont fait que tisser la trame de leur histoire, sans en dévoiler toutes les facettes.

    Et puis les auteurs nous baladent dans le temps et sur différents continents : ainsi Sofia est-elle partie soigner les enfants-soldats en Sierra Leone dans les années 1980. Nous croisons aussi un père et sa fille russe pendant la Grande Famine dont on devine l’anthropophagie. Chaque situation, à sa manière, nous parle de la part sombre de l’être humain.

    Aucun personnage n’est ce qu’il paraît être, et chacun se révèle petit à petit par ses actes.

    On sent une urgence dans ce roman, un suspens qui ne cesse de monter.

    Le second opus sera-t-il aussi bon ? Affaire à suivre…..

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la fête foraine où se déroule le premier drame et celle où se déroule celui qui clôt ce premier volet.

    https://alexmotamots.wordpress.com/2015/04/06/persona-les-visages-de-victoria-bergman-1-erik-axl-sund


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    24 novembre 2014

    Attention: polar addictif !

    La dernière fois que les éditions Actes Sud ont publié une trilogie suédoise, il s’agissait de « Millenium ». Ça leur a plutôt réussi! Elles récidivent aujourd’hui avec « Les visages de Victoria Bergman », dont le premier volume s’intitule « Persona ». Aux manettes, Jerker Eriksson et Häken Axlander Sundquist qui signent sous le nom d’Erik Axl Sund. A la fin du premier volume, ces sacrés auteurs s’arrêtent au cœur de l’action, presque au milieu d’une phrase, rendant le suspense insoutenable. Oui, c’est franchement insupportable, mais autant dire qu’on compte les jours jusqu’à la parution de la suite, au printemps. Deux héroïnes mènent la valse : une psychologue assez sophistiquée, Sofia Zetterlund, et une policière, Jeanette Kihilberg. Une série de meurtres va les réunir, car il se pourrait bien que les patients de la première deviennent les suspects de la seconde. Ces deux femmes ont une forte personnalité, une vie privée compliquée et elles pratiquent un métier qui n’est pas forcément propice à la détente. Sans déflorer l’intrigue, on peut vous affirmer que les choses ne vont pas aller en s’arrangeant, bien au contraire. Il n’y a pas à dire, le froid rend créatif.

    Ce titre fait partie de notre sélection " [Cinq polars addictifs](http://www.onlalu.com/site/selection-polar/) " du 29 avril 2014 **[Retrouvez tous les poches que nous avons chroniqués.](http://www.onlalu.com/site/ouvrages/?genre=poches)**

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