- EAN13
- 9791030414875
- Éditeur
- Éditions Allia
- Date de publication
- 06/10/2023
- Collection
- Petite collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- italien
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
Raymond Roussel (1877-1933), auteur de Locus Solus ou Impressions d'Afrique,
est l'un des écrivains les plus excentriques, les plus imaginatifs et les plus
originaux de la littérature moderne. Inventeur d'étrangetés littéraires
vénérées par les surréalistes, dandy toxicomane, "plus grand magnétiseur des
temps modernes" selon André Breton, son influence sera aussi souterraine que
durable. Le 14 juillet 1933 au matin, en l’an XI de l’ère fasciste, Raymond
Roussel est retrouvé mort dans la chambre de son hôtel à Palerme. Après une
enquête sans autopsie et d'une rapidité étonnante, il est décrété par la
police de l’État fasciste italien que M. Roussel, de nature neurasthénique,
s'est suicidé par excès de barbituriques dans la nuit du 13 au 14 juillet.
L’auteur entre alors en scène, en véritable enquêteur. Il reprend avec
précision le procès-verbal édité par le préteur Margiotta, les dires des
témoins et des proches de Roussel ; s'attarde sur les détails et pointe les
incohérences. La conclusion est sans appel : "il n'avait pas envie de mourir".
C’est l’occasion pour Sciascia de se livrer à une critique des méthodes de la
police fasciste : à mesure que les indices s’accumulent, il souligne les
bizarreries ; à mesure que les faits se figent, il fait apparaître le mystère
et la complexité. Jusque dans sa mort, Raymond Roussel se devait de demeurer
une énigme... Chroniqueur, romancier et essayiste, Leonardo Sciascia
(1921-1989) s’inspire pour la matière de ses romans des jeux de pouvoir qui
régentent la vie en Sicile et de leur incroyable capacité à sombrer dans
l'irrationalité. Il est l'auteur de Fables de la dictature (1950), Le Conseil
d'Égypte (1963), Les Poignardeurs (1976) ou encore La Disparition de Majorana
(Allia, 2012). À mi-chemin entre le conte et la réflexion politique, son œuvre
se fonde sur une solide documentation, surtout lorsqu'elle traite de la mafia
sicilienne. Chroniqueur de la réalité politique italienne, Sciascia s'est
avéré proche des communistes italiens mais sans avoir jamais adhéré au parti.
Son radicalisme politique le conduit en 1977 à s'opposer aux communistes.
Sciascia est un polémiste brillant. Il a aussi mené un combat sans relâche
contre la peine de mort. Suite à la publication de L’Affaire Moro (1978), il
est vite devenu un personnage incontournable des scènes culturelles et
politiques internationales.
est l'un des écrivains les plus excentriques, les plus imaginatifs et les plus
originaux de la littérature moderne. Inventeur d'étrangetés littéraires
vénérées par les surréalistes, dandy toxicomane, "plus grand magnétiseur des
temps modernes" selon André Breton, son influence sera aussi souterraine que
durable. Le 14 juillet 1933 au matin, en l’an XI de l’ère fasciste, Raymond
Roussel est retrouvé mort dans la chambre de son hôtel à Palerme. Après une
enquête sans autopsie et d'une rapidité étonnante, il est décrété par la
police de l’État fasciste italien que M. Roussel, de nature neurasthénique,
s'est suicidé par excès de barbituriques dans la nuit du 13 au 14 juillet.
L’auteur entre alors en scène, en véritable enquêteur. Il reprend avec
précision le procès-verbal édité par le préteur Margiotta, les dires des
témoins et des proches de Roussel ; s'attarde sur les détails et pointe les
incohérences. La conclusion est sans appel : "il n'avait pas envie de mourir".
C’est l’occasion pour Sciascia de se livrer à une critique des méthodes de la
police fasciste : à mesure que les indices s’accumulent, il souligne les
bizarreries ; à mesure que les faits se figent, il fait apparaître le mystère
et la complexité. Jusque dans sa mort, Raymond Roussel se devait de demeurer
une énigme... Chroniqueur, romancier et essayiste, Leonardo Sciascia
(1921-1989) s’inspire pour la matière de ses romans des jeux de pouvoir qui
régentent la vie en Sicile et de leur incroyable capacité à sombrer dans
l'irrationalité. Il est l'auteur de Fables de la dictature (1950), Le Conseil
d'Égypte (1963), Les Poignardeurs (1976) ou encore La Disparition de Majorana
(Allia, 2012). À mi-chemin entre le conte et la réflexion politique, son œuvre
se fonde sur une solide documentation, surtout lorsqu'elle traite de la mafia
sicilienne. Chroniqueur de la réalité politique italienne, Sciascia s'est
avéré proche des communistes italiens mais sans avoir jamais adhéré au parti.
Son radicalisme politique le conduit en 1977 à s'opposer aux communistes.
Sciascia est un polémiste brillant. Il a aussi mené un combat sans relâche
contre la peine de mort. Suite à la publication de L’Affaire Moro (1978), il
est vite devenu un personnage incontournable des scènes culturelles et
politiques internationales.
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