- EAN13
- 9782358722711
- ISBN
- 978-2-35872-271-1
- Éditeur
- La Fabrique
- Date de publication
- 12/01/2024
- Nombre de pages
- 200
- Dimensions
- 20 x 13 x 1,8 cm
- Poids
- 236 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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À un moment où le capitalisme pourrissant mène à une vitesse sans cesse accélérée l’humanité vers la catastrophe écologique et anthropologique, il faut continuer à lire Lénine, car « Lénine » est le nom de la première interruption durable de la reproduction du capital et de la mise en dépérissement de l’appareil de l’État bourgeois.
Mais on ne lira pas Lénine seulement pour un rappel de ces principes stratégiques, mais aussi, ce qui a été le thème central de ce livre, pour ce qu’il a à nous dire sur la conduite de la lutte idéolo- gique. Nous avons encore beaucoup à apprendre de Lénine et de sa pratique discursive, de cette lutte constante qu’il a menée avec les mots, pour les mots, mais aussi contre les mots. Cette pratique exemplaire repose sur une philosophie du langage qui reste implicite, que l’on décrira dans la dialec- tique du juste et du vrai : le langage est une arme, et il faut que les énoncés (par exemple les mots d’ordre) soient justes, c’est-à-dire ajustés à la conjoncture historique, pour y intervenir e cace- ment, mais le langage est aussi expression de la vérité, car il faut toujours dire la vérité aux masses.
À travers la lecture des 45 volumes de son œuvre, Jean-Jacques Lecercle célèbre un style d’intervention, en faisant l’éloge des cinq vertus de Lénine : la solidité (on ne cède jamais sur les principes, on n’oublie jamais le programme maximum, la révolution socialiste), la fermeté (on « tient le point », on ne cède pas aux consensus organisés par l’idéologie dominante, par exemple l’hystérie patriotique du début de la guerre impérialiste en 1914), la dureté (Lénine est un redoutable polémiste et n’hésite pas à vilipender ceux qu’il qualifie de « conciliateurs »), la lucidité (Lénine a toujours su, dans une conjoncture donnée, voir l’essentiel – qui lui est donné par l’analyse de classe, essentiel que l’idéologie dominante a pour fonction de masquer) et enfin la subtilité, (Lénine est le penseur de la conjoncture, celui qui perçoit le moment où il faut changer de ligne, par exemple en avril 1917, où le mot d’ordre devient caduc et doit être remplacé). Un style qui reste une inspiration un siècle après la mort du leader bolchevique.
Mais on ne lira pas Lénine seulement pour un rappel de ces principes stratégiques, mais aussi, ce qui a été le thème central de ce livre, pour ce qu’il a à nous dire sur la conduite de la lutte idéolo- gique. Nous avons encore beaucoup à apprendre de Lénine et de sa pratique discursive, de cette lutte constante qu’il a menée avec les mots, pour les mots, mais aussi contre les mots. Cette pratique exemplaire repose sur une philosophie du langage qui reste implicite, que l’on décrira dans la dialec- tique du juste et du vrai : le langage est une arme, et il faut que les énoncés (par exemple les mots d’ordre) soient justes, c’est-à-dire ajustés à la conjoncture historique, pour y intervenir e cace- ment, mais le langage est aussi expression de la vérité, car il faut toujours dire la vérité aux masses.
À travers la lecture des 45 volumes de son œuvre, Jean-Jacques Lecercle célèbre un style d’intervention, en faisant l’éloge des cinq vertus de Lénine : la solidité (on ne cède jamais sur les principes, on n’oublie jamais le programme maximum, la révolution socialiste), la fermeté (on « tient le point », on ne cède pas aux consensus organisés par l’idéologie dominante, par exemple l’hystérie patriotique du début de la guerre impérialiste en 1914), la dureté (Lénine est un redoutable polémiste et n’hésite pas à vilipender ceux qu’il qualifie de « conciliateurs »), la lucidité (Lénine a toujours su, dans une conjoncture donnée, voir l’essentiel – qui lui est donné par l’analyse de classe, essentiel que l’idéologie dominante a pour fonction de masquer) et enfin la subtilité, (Lénine est le penseur de la conjoncture, celui qui perçoit le moment où il faut changer de ligne, par exemple en avril 1917, où le mot d’ordre devient caduc et doit être remplacé). Un style qui reste une inspiration un siècle après la mort du leader bolchevique.
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