Un paradis trompeur

Henning Mankell

Points

  • Conseillé par
    14 octobre 2015

    le paradis des ténèbres

    Depuis plus de trois ans, Henning Mankell a quitté Kurt Wallander qu’il a laissé dans les brumes d’Alzheimer. La « fin » de son héros le plus connu n’empêche pas l’écrivain suédois de continuer à jouer un rôle en écriture, en théâtre et en politique, notamment pour ce qui est de la connaissance de l’Afrique, où il vit une partie de l’année. En plus, ce qui ne gâte rien, pour lui, ses proches et les actions humanitaires qu’il mène avec constance, Mankell engrange encore des millions de dollars du monde entier.

    Une journaliste danoise, Kirsten Jacobsen, a pu suivre de près ce phénomène culturel durant plus d’une année. Le document qu’elle a en a tiré, **" [Mankell par Mankell](http://www.onlalu.com/site/ouvrages/mankell-par-mankell-jacobsen-kirsten/)" ** est passionnant et balaie les idées reçues. Auteur d’une quantité phénoménale de livres, dont certains pour ados, auteur de pièces de théâtre, metteur en scène et directeur du seul théâtre professionnel du Mozambique, le " Teatro Avenida " à Maputo, Mankell est nettement « plus étoffé » que son héros Kurt Wallander. C’est un observateur aigu de notre temps, un inventeur et diffuseur d’histoires hors pair et surtout un pourfendeur de pensée unique. La solution qu’il imagine pour le Proche-Orient (un seul Etat pour Juifs et Palestiniens) en surprendra plus d’un. Mankell ose

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  • Conseillé par
    19 décembre 2014

    Suède, 1904. Hanna vient d'obtenir sa majorité. Aînée d'une fratrie où le père est décédé, sa mère lui annonce qu'elle doit partir car elle n' a pas les moyens de nourrir tous ses enfants. Quitter le hameau où ils habitent pour rejoindre la côte où ils ont de la famille avec l'espoir d'une vie meilleure. Jonathan Forsman un important marchand de bois l'y conduit mais arrivée sur place rien ne se passe comme prévu : aucun membre de sa famille ne s'y trouve. Bienveillant, Forsman la prend à son service pendant plusieurs mois puis Hanna embarque sur un bateau à destination de l'Australie en tant que cuisinière. A bord, elle se marie et se retrouve très vite veuve.

    Lors d'une escale au Mozambique, elle quitte en secret le navire. Désemparée et loin de sa terre natale, Hannah est loin de s'imaginer ce que la vie lui réserve. Elle trouve un hôtel où loger qui se révèle être un bordel. La jeune Hannah timide et réservée découvre un monde dont elle ne connaît pas la langue mais où surtout le racisme semble ordinaire. Les Noirs subissent et effectuent les basses besognes, les Blancs jouissent des privilèges. Elle ne comprend pas ces différences, se sent proche des gens de couleurs mais elle se soumet aux règles dictées par la caste Blanche. Si on a l'impression qu'elle est longtemps spectatrice de sa vie, l'avenir lui permettra de défendre ce qu'elle considère comme une injustice dans ce pays colonisé.

    Il s'agit d'un roman ("poli") qui dénonce la ségrégation raciale. Mais voilà, j'ai trouvé que les vraies émotions sont absentes, et pire, je n'ai pas été sensible à la vie d'Hannah si particulière au demeurant.